vendredi 21 septembre 2012

J'me barre, Ciao, Ciao le boulot j'me barre, je m'en vais respirer autre part.


(Note la rime du titre)

Oui je l’ai fait. Cela n’a pas été sans une profonde réflexion et des "pour ou contre" longuement soupesés. Oui mais finalement la décision est prise. Je pars. Pour une fois, c’est moi qui choisis. Même l’Homme a été quelque peu suspicieux quant à cette décision mais rentrer déprimée le soir parce que la journée a été aussi chiante que la pluie c’est plus possible.

Pour que tu visualises bien l’ampleur de la chose, visualise un rat mort (avec des tumeurs à cause des OGM). Tu l’as ? Bah moi, au boulot, je m’ennuie encore plus que lui.

Alors certes, il y en a peut-être parmi vous qui adorerait être à ma place. Rien ou presque à faire, passer le plus clair de son temps toute seule sans personne pour te reprocher ton oisiveté… Mais moi je peux pas. Non, non et définitivement non. Si je prends la peine de me lever tous les matins c’est pas pour glander moi madame, c’est pour travailler, être utile, rentrer le soir fatiguée et avoir des trucs à raconter à Chéri. Soyons clair, mon métier me passionne. Vraiment. Mais dans cette boîte, je ne m’y retrouve pas. Trop calme. Sauf que moi j’ai de l’énergie à revendre vois-tu, il faut que je m’en serve et là j’suis un peu comme un lion en cage, je tourne, je tourne et m’emmerde à mort m’ennuie sévère. Je veux avoir des trucs à faire.
Enfin le problème est réglé puisque, comme je te l’ai dit, j’me casse. Parfaitement, j’ai droit à une rupture conventionnelle. Sauf que c’est bien beau tout ça mais je n’ai pas de piste en vue pour le moment. Il y avait bien une annonce qui me correspondait parfaitement MAIS je ne suis pas libre avant début novembre. Faut quand même que je respecte mon préavis. Du coup le poste me passe sous le nez…Fuck
Et là le doute s’installe. Certes, la décision est prise mais ai-je fait le bon choix ? C’est vrai que c’est un démarrage, que c’est long, mais c’était également un beau challenge. Si ça avait marché, je m’y serais peut-être plu ? Si je quitte (et je vais quitter) et que je retrouve rien derrière ? Re-bonjour chômage et Pôle Emploi ? Pitié non. Est-ce que je vais regretter ? Quand on voit la conjoncture actuelle, est-ce que ce n’est pas un peu fou de partir sans être sûre d’avoir quelque chose pour la suite ? La plupart des gens qui me connaissent ne s’inquiètent pas pour moi et pensent que je n’aurais aucun mal à retrouver un emploi mais il s’agit là de personne qui m’aiment et ont confiance en moi. Alors au moins je suis soutenue mais c’est quand même le flippe. D’un autre côté, j’ai envie de faire confiance à mon instinct et de me convaincre que c’est une bonne décision. Parce que franchement, compter les heures et les minutes all day long et attendre la libération en fin de journée, c’est moyen.

Enfin bref, je pars en quête du boulot de mes rêves. Et dis re-bonjour aux joies de la recherche d’emploi. Je te tiendrais quand même informé. Et si tu veux me faire partager ton expérience ou simplement ton avis, te gêne pas, on est là pour ça ! (Re-note la rime, j'pourrais peut-être être poète ?)


jeudi 20 septembre 2012

Quand ressembler à Shrek te rend belle (Astuce make up inside)


Après une absence de quelques semaines (tu en sauras la raison prochainement), je reviens te parler d’une redécouverte cosmétique.

Oui parce que si tu suis assidûment le blog, tu sais que fut un temps, je voulais être esthéticienne. J’ai donc passé un CAP esthétique cosmétiques vente conseil il y a – déjà – trois ans. Et même si au final, je n’en ai pas fait mon métier, mon année de formation, c’était le pied. Oui parce que quand tu prépares ce diplôme, tu passes une grosse partie de ton temps en travaux pratiques, soit des cours de soins, épilations et maquillage.

C’est du maquillage que je vais te parler aujourd’hui. Et plus précisément du teint. Oui parce que ces dernières semaines, je me retrouve à bourgeonner telle l’adolescente en fleur. Et même si dit comme ça, ça peut paraître mignon, bah non, c’est moche.

C’est en repensant à mes cours que m’est revenu cette astuce au combien simple mais que tout le monde ne connaît pas, alors comme je suis vraiment adorable, je te fais partager.

Ce week-end, j’ai donc déboulé dans le Sephora le plus proche afin de me procurer la crème de camouflage Make Up For Ever. Oui, elle est verte, tu comprends maintenant le titre et la référence à Shrek. Moi, avant de connaître cette technique de maquillage, j’avoue que j’étais un peu dubitative. Te mettre du vert sur la face pour camoufler tes boutons et rougeurs, pas sûr que ça donne le résultat escompté. Et bah si ! Parce que – la conseillère en maquillage is in da place – le vert est la couleur complémentaire du rouge. Aussi, quand tu appliques cette crème – avec parcimonie hein – sur tes imperfections, elle neutralise leur rougeur. Associée ensuite à ton fond de teint, ou poudre matifiante pour ma part, on n’y voit que du feu et ta peau semble lisse et dénuée de toute trace te rappelant ton adolescence - et les boutons qui l'accompagnent.

Personnellement, j’ai opté pour la crème de camouflage Make Up For Ever parce que, pour avoir travaillé en CAP avec cette marque, j’étais certaine de la qualité, mais sache que d’autres marques proposent également et à moindre frais leur base verte. N’ayant pas testé, je ne peux cependant pas t’en dire plus...

Source
Pas de photos de moi pour illustrer la découverte. Sorry mes chéries !
 


Alors connaissais ou connaissais pas la magie du vert ?

vendredi 24 août 2012

Avoir un animal ou premiers pas vers la maternité


Parce qu’une part de moi est machiavélique. Les voisins-du-dessous ont fait la fête toute la nuit. Les déménageurs sont arrivés à 8h pétantes ce matin. Orgasme.

Mais ce n’est pas de ça que je veux te parler aujourd’hui. Non, aujourd’hui, nous allons philosopher ma vieille. Parce que tu vois, cette semaine, Maman a emmené mon enfant chez le véto pour le renouvellement de ses vaccins. Non, je ne suis pas devenue mère en deux jours, j’te rassure (t’as cru que je serais assez indigne pour emmener un bébé chez le véto ? Tu me déçois). C’est juste que la frontière entre le Chat et l’enfant est proche.

De là est née la théorie ci-après : avoir un animal de compagnie, c’est un entraînement à une future maternité. Donc, quand tu veuuuuxxxx un chat-chien-oiseau, j’te laisse rayer la mention inutile, tu émets inconsciemment un désir d’enfanter. Ah ça t’en bouche un coin hein ?! Mais avant de me cataloguée de dégénérée, regarde. Ton animal ne fait pas forcément ses nuits. Ton animal, au même titre qu’un humain, possède un carnet de santé pour que tu saches quand les soins annuels doivent être renouvelés. Ton animal, tu nettoies sa litière et ça revient au même que de changer une couche sale – Dégueu. Ton animal dépend de toi. Et ton animal, tu l’éduques. Bah ouais ma vieille, et c’est pas de la tarte !

Bon ok, on a toutes des loupés, enfin j’crois, moi en tout cas oui. Parce que bon d’accord, le Chat n’est pas un modèle de bonne éducation. Ok il est mal élevé. C’est un crevard. Même si ça gamelle est pleine à craquer, il montera sur la table, fouillera dans la poubelle, boira dans l’évier et volera tout ce qui s’apparente de près ou de loin à de la bouffe. Mais on peut pas franchement lui en vouloir, paraît que l’animal est à l’image de ses maîtres. Oui j’avoue je suis gourmande – mais pas au point de fouiller dans les poubelles, déconne pas. C’est un bourrin, – à l’image de son maître Homme ? Tu veux jouer avec lui, il te griffe et te mord. C’est un hyperactif. Pour de vrai. Ne dort pas de la nuit, te fout le bordel dans tout l’appart. Ne jamais laisser traîner des papiers importants, tu pourrais le regretter. C’est un capricieux. Tu peux aller te faire foutre pour ton câlin du soir en rentrant du boulot s’il a décidé qu’il n’en a pas envie.

Mais attends ! Avant de me juger nulle en tant qu’éducatrice de chat et donc de potentielle maman, je te le rappelle, j’dois quand même te dire qu’il y a du bon. C’est un affectueux. Quand il ne boude pas, c’est un pot de colle. J’aime. Il est intelligent. Si, si, j’te jure. Déjà quand tu l’appelles, il vient. En plus il répond quand tu lui parles. Bon ok, son vocabulaire est limité, mais à toi de comprendre, tu es sa mère merde ! C’est un chat propre. Et là, je souligne. Rien que parce que quand je lis les déboires de Hex et son Milo (clique!), j’me dis que j’ai de la chance. Et quand même, le vétérinaire-gentil a dit que c’est un « chat en pleine santé ». Tu déconnes ?

Alors tu vois, j’pense que je m’en sors pas trop mal moi. Bon on va pas pousser mèmère dans les orties, le Minimoi, c’est pas pour toute suite. Mais tu vois, ça se tient mon histoire. Comme un enfant, ton animal des fois tu voudrais le foutre par la fenêtre – mais on le fait pas hein, on n’est pas des psychopathes – ça n’empêche que tu l’aimes d’amour à la folie ! 

Je craque !
Premier jour à la maison...
Là, avoue, tu flippes à mort
Le Chat aime les cartons
Le Chat aime Noël

mercredi 22 août 2012

Quand les voisins-du-dessous rentrent mais que finalement c’est pas grave.


Toutes les bonnes choses ont une fin. Non, je ne suis toujours pas partie en vacances. Mes voisins, eux, oui. Trois semaines de tranquillité totale à pouvoir marcher en talons si ça me chante, danser la zumba sur la Wii, inviter les potos à boire des coups sans ponctuer toutes les phrases d’un « CHUT ! » exaspérant et pouvoir laisser libre court à ma voix qui porte sans que Chéri ne se sente obligé de me réprimander d’un « CHUUUUT ! » tout aussi exaspérant.

Oui, tu t’en doutes, les murs de notre appart sont en papiers à cigarettes. Autant dire inutiles, surtout que je ne fume pas de roulées – la bonne blague. Tu me diras, nous pourrions certes vivre en bonne intelligence, sauf que cela implique d’avoir des voisins intelligents et c’est la que ça se corse.

D’une manière générale, je dirais qu’avec Chéri nous sommes maudits des voisins. Oui parce qu’il y a un an, on a déménagé à cause de nos précédents voisins qui rameutaient pour ainsi dire tous les cas sociaux du coin et qu’après moultes prises de tête et autres menaces provenant des débiles squattant notre hall nous avons j’ai pensé qu’il serait peut-être plus judicieux d’investir un autre appartement, aussi bien pour notre sécurité que la santé mentale de Chéri qu’ils étaient en train de pousser au meurtre, et lui apporter des oranges en prison ne me disait rien vois-tu. Avec le recul, ça n’a pas été plus mal, puisque les travaux de l’appart en question se sont avérés plus que conséquents et qu’il aurait été somme toute impossible de continuer à vivre décemment dedans.

Nous emménageons donc dans un nouvel appart, un peu plus grand, un peu plus excentré du centre-ville mais plus au calme… C’était sans compter sur l’arrivée d’un couple digne de passer dans un épisode de Confessions Intimes ou Tellement Vrai je te laisse le choix. Là, on a affaire à Hystérique-Anorexique de vingt ans – j’me demande d’ailleurs ce qui a pu se passer dans sa vie pour qu’elle en arrive à hurler à la moindre réflexion de ce qui lui sert de mec – et grand petit Benêt, un mètre vingt les bras levés. Pas méchant – ça c’est sûr – mais avec le regard aussi vide que celui d’une huître et doté du QI d’une poule. Tu me diras, ils sont moins nuisibles que la bande de cas sociaux qu’on se trimballait avant mais quand même sacrément casse burnes, crois-moi. A base de trois crises de couple en moyenne par semaine (je te rappelle que Hystérique-Anorexique est, comme son nom l’indique, hystérique), de coups portés dans le mur certainement par Benêt pour éviter de coller une patate à sa copine, de paranoïa : c’est connu, je marche en talons dans l’appartement pour les torturer mentalement (totalement faux, je vis en appart depuis l’âge de douze ans, je sais quand même qu’il y a des choses à ne pas faire) et musique poussée à fond en réplique à moi faisant de la zumba sur la Wii, plutôt que monter pour me demander de faire moins de bruit. Note que quand je joue à la zumba, il est entre 18h30 et 19h, horaire que je juge raisonnable mais que eux sont capables de se prendre la tête à 3h du mat’ en semaine. 
Imagine le tableau : Hystérique-Anorexique se réveille « Au fait, j’ai oublié d’te dire avant de m’endormir, mais t’es vraiment qu’un connard », et c’est reparti. Pauvre Benêt. Et je t’assure que c’est du vécu.

Quelle ne fut donc pas notre joie de découvrir qu’ils étaient partis en vacances. On ne savait pas pour combien de temps, mais au moins on était content. Mais ils sont rentrés. Hier. Adieu havre de paix. Mais j’me console, c’est temporaire, je déménage dans trois jours. Quoi je te l’ai pas dit ? Chéri prend de nouvelles fonctions. So what ? On déménage dans une maison. Une maison. Avec un jardin pour que Poussin-Chat puisse gambader librement, enfin pas trop quand même, faudrait pas risquer de le perdre. Et le mieux, l’Armée paye le déménagement. Avantage suprême. J’ai même pas les cartons à faire, puisque je suis au boulot, je n’ai pas pu prendre de congés – oui je rabâche – j’arriverais donc vendredi soir, après ma semaine, dans une nouvelle maison toute installée.
Adieu enfoirés de voisins, bonjour maison avec jardin !

vendredi 17 août 2012

Routine make-up estivale et autres craquages pour Lily Cole


Oui, aujourd’hui on va parler cosmétique comme tu peux t’en douter. Le soleil faisant quand même quelques belles apparitions ces temps-ci, une envie de légèreté make-up se fait sentir. Parce qu’on – allez, je généralise – aime toutes être plus naturelles en été. A suivre donc, mes gestes quotidiens du moment.

Mais avant ça, je dois te faire une petite confession. J'ai craqué, encore, chez The Body Shop. Ouiiiii mais la nouvelle gamme Lily Cole est juste trop attirante pour que je passe devant sans acheter au moins un produit. Bon, en l'occurrence j'en ai acheté trois dans la gamme plus deux autres qui me faisaient de l'oeil, mais ce n'est qu'un détail. C'est ce que j'expliquerai au gentil banquier lors d'un prochain rendez-vous et qu'il m'interdira de passer la porte de l'enseigne pour le bien-être de mon compte bancaire.

Bref. La parenthèse étant fermée, plongeons-nous dans le vif du sujet...

Je ne reviendrais pas sur l’étape nettoyage et lotion tonique puisqu’elle ne change pas.

Saison estivale oblige, j’ai changé de crème de jour, en optant pour une variante de la précédente. J’applique donc le fluide hydratant matifiant SPF 15 aux algues de The Body Shop - premier craquage. Pas gras du tout, il laisse ma peau toute douce tout en me protégeant des méchants U.V. lors de mes pauses déjeuner à la plage.
S’ensuit la base de teint iridescente Lily Cole by The Body Shop - deuxième craquage - à base de perles de mica – j’le connaissais pas celui-là mais il fait drôlement joli – qui donne un aspect nacré assez subtil pour ne pas se retrouver brillante tel le ver luisant. Essayé et adopté !



 Je poursuis avec la base double fonction N°5, toujours The Body Shop - troisième craquage - appliquée au pinceau ou à l’éponge selon l’humeur. Elle allie les avantages du fond de teint et la légèreté de la poudre pour obtenir le fini léger et matifié que je chérie tant en cette saison. Histoire de rehausser mes pommettes, j’applique ensuite le Lip & Cheek Dome N°20 Lily Cole - quatrième craquage - et pour une petite touche brillance, je dépose avec parcimonie – encore une que je connais pas, décidément – le coup d'éclat Lily Cole - cinquième craquage. Oui mais pour ma défense , il est quand même moins onéreux que les Météorites de Guerlain, ça compte quand même..

















Pour ce qui concerne les yeux, je mise tout sur la palette ELF offerte par ma gentille cousine pour mon anniversaire. Application d’une base illuminatrice sur toute la paupière. Personnellement, je fais un mélange au pinceau des deux premières teintes de la palette. Je dépose ensuite seulement sur la paupière mobile un joli brun clair doré puis au coin externe un brun foncé brillant. Je souligne mon regard avec le fard brun mat appliqué juste au ras des cils inférieurs et je termine par mon Cil Architect 4D de L’Oréal – jamais trouvé de meilleur rapport qualité-prix, j’en suis dingue !



















Pour terminer, et là encore c’est selon l’humeur, une touche de Color Sensational Pop Sticks de Gemey Maybelline Cherry Pop. J’aime beaucoup car je ne suis pas une adepte du rouge à lèvre ou gloss, mises à part les grandes occasions, et celui-ci est très léger et ne colle pas.





Voilà, c'est terminé pour aujourd'hui, suite au prochain craquage… 

Je t’ajouterai une photo de mon petit minois maquillé de cette façon dès que je jugerai en détenir une convenable mais qu’est-ce que tu veux, la lumière au boulot n’est pas top. Chienne de vie !

Et voilà le résultat, j'ai pas pu faire mieux !

jeudi 16 août 2012


Parce que j’ai fait une dépression. Désolée, mais le ton du billet est donné. C’était il y a bientôt trois ans maintenant. Après avoir supporté pendant plusieurs mois des cauchemars plus glauques les uns que les autres, des insomnies, des crises d’angoisse à répétition, une sensibilité à fleur de peau déclenchant à coup sûr des larmes et une perte d’appétit, seul point positif qui m’a permis de faire descendre l’aiguille de la balance, je me suis résignée, ou plutôt été contrainte par mes parents, à aller voir mon médecin généraliste pour lui parler de mon état. Le verdict est tombé sans appel au bout d’un quart d’heure de consultation : Raphaëlle, tu fais une dépression. Super. J’avais dix-neuf ans à l’époque. 

Lorsque le docteur m’a conseillé d’aller voir « quelqu’un d’autre, plus compétent pour ces cas-là », le coup de grâce m’a été porté. Moi qui était débordante d’énergie et pleine de joie de vivre, je devais voir les choses en face, c’est vrai que ça faisait plusieurs mois que je n’allais pas bien, mais en parler à « quelqu’un », un psy, c’était réaliser qu’il y avait un vrai problème. J’y suis allée. Mais ça ne m’a pas aidé. Je crois, je suis même sûre, qu’à ce moment-là je cherchais encore la raison de mon mal-être. Alors si déjà moi je ne sais pas pourquoi je ne vais pas bien, qu’est-ce qu’il pourrait en savoir lui ? Je n’ai donc, logiquement, pas donné suite à ce début de thérapie. 

D’un autre côté, il y a eu la prescription des médicaments. Parce que ton docteur, qui te connaît depuis que t’es gamine, juge que ton état est suffisamment alarmant pour te faire prendre des antidépresseurs et des anxiolytiques. Et là, tu te prends le deuxième coup de grâce. Parce que t’en as entendu parler de ces machins-là, et que tu sais que ça crée une dépendance envers eux. Puis merde, t’es encore qu’une gamine, ou une « jeune femme », comme ils disaient à l’époque, t’as pas vécu assez de choses dures dans ta vie pour en arriver à prendre ces conneries qu’il te prescrit. Mais je devais reconnaître que cet état me fatiguait. J’en avais assez de me réveiller en pleine nuit et de me mettre à pleurer sans raison, de subir ses cauchemars et crises d’angoisse, et de ne plus me reconnaître, moi qui pourtant souriait tout le temps avant ça. Alors je les ai pris ces médicaments. Et je dois admettre que oui, ils m’ont en parti aidé à aller mieux. 

J’ai par la suite compris le fond du problème, mais ça je ne l’aborderai pas dans ce billet, parce que je considère que ça ne te regarde pas. Et ça a été un premier pas vers la guérison. J’ai réussi à en parler. A mes amies, puis à ma famille ensuite (j’entends mes parents et ma grande sœur). A vous, aujourd’hui, je vous remercie. Je vous remercie de m’avoir sortie de mon silence, de cette bulle de solitude que je m’étais construite petit à petit, et de m’avoir soutenue. Grâce à vous, j’ai pu enfin commencer à remonter la pente. Toujours aidé par ma béquille psychologique, mes antidépresseurs, mais j’avançais et avais arrêter les anxiolytiques. 

Puis je t’ai rencontré mon Amour. Toi aussi je te remercie, parce que tu m’as fait avancer encore d’un pas. Avec toi j’ai trouvé mon équilibre, et grâce à toi j’ai su que j’étais digne d’intérêt, digne de ton intérêt. C’est grâce à toi que j’ai repris confiance en moi, assez pour commencer à réduire mon traitement, parce qu’avec toi tout allait bien. 

Au début de cette année, j’ai amorcé le troisième pas de ma guérison, en réalisant que si je voulais me débarrasser totalement des séquelles et digérer cet épisode de ma vie, il me faudrait entreprendre une thérapie. Ce que j’ai fait, parce que cette fois j’étais prête. J’ai parlé, beaucoup. J’ai pleuré, j’ai évacué toute la négativité qu’il me restait et j’en suis ressortie soulagée quelques mois plus tard. 
Aujourd’hui, j’ai terminé cette thérapie, et s’il y a encore une personne que je me dois de remercier, c’est mon psychologue, car c’est avec lui que j’ai presque terminé de remonter la pente. Je dis presque parce que le peu de chemin qu’il me reste à parcourir, je dois le faire seule. Et j’y arrive. Je prends toujours mon traitement, c’est un travail de longue haleine que de l’arrêter, parce que la dépendance se crée vraiment, mais les doses sont maintenant minimes, et plus psychologiques qu’autre chose à mon avis. 
Je considère que ma guérison sera totale le jour où je l’arrêterai définitivement. Cela signifiera que j’aurais repris assez de force pour avancer et affronter les événements sans aide aucune. Et je le sens, ce jour est proche. Enfin !

J’ai écrit ce billet comme un dernier exutoire à ma guérison. Mettre noir sur blanc ces trois dernières années sans en avoir honte, parce que j’ai beaucoup avancé. Et puis quelque part c’est raconter mon histoire pour espérer peut-être aider ceux et celles qui passeront par là et qui se trouvent d’une façon ou d’une autre dans une situation difficile. Parce que même si c’est long, je peux aujourd’hui le garantir, on s’en sort.

lundi 6 août 2012

Lundi 6 août 2012, un p’tit rayon de soleil et puis s’en va.


Parce qu'aujourd’hui j’ai envie de blablater, je t’avertis de suite que ce billet ne sera pas des plus constructifs. Mais vu l’insistance de certaines personnes que je ne citerais pas qui se languissent d’avoir de mes nouvelles, je prends ma plus belle plume mon plus beau clavier pour t’écrire.

Figure-toi que mon weekend a été plutôt riche en émotions, et pour cause : j’ai raccourci mes cheveux d’une bonne vingtaine de centimètres au bas mot, photos inside, après les avoir colorés d’une teinte un chouïa plus foncée que ma  couleur naturelle. Verdict : va falloir que je m’habitue, même si je suis contente du résultat et assez fière d’avoir fait le grand saut. Il paraît que quand on se coupe les cheveux – j’entends plus de 2 centimètres – ça veut dire qu’on franchit une nouvelle étape. Alors ça y est, je suis une femme, bonjour marmots et grandes responsabilités ? Tu rêves, j’avais juste envie de changer. Et de surcroît pour pas un kopeck puisque ladite prestation m’a été gracieusement offerte par Beau-Papa et Belle-Maman. Oui parce qu’ils m’aiment – comme toi non ?

Avant
Après


















En parlant des parents de Chéri, je t’informe que notre appartement ressemble ces temps-ci à Tchernobyl suite à leur arrivée. Pas qu’ils aient une hygiène douteuse, je t’arrête tout de suite, je ne fréquente que des personnes saines de corps et d’esprit depuis cette effroyable découverte sur l’invasion des bactéries. Non, Beau-Papa et Belle-Maman sont propres sur eux, Dieu merci, mais voyons les choses en face, vivre à quatre dans un deux pièces, c’est déjà un peu mission impossible (sans Tom Cruise) (tant mieux je l’aime pas t’façon) (scientologue de m*rde va), mais alors quand EN PLUS tu rajoutes à ça Poussin-Chat – qui a, lui, entièrement sa place dans ce deux-pièces – et Hugo ça ne va plus du tout DU TOUT. Bon je t’explique. Hugo, c’est le chien que Chéri a amoureusement dressé quand il était enfant, et avec qui il a plein de souvenirs trop choupinoux des bisounours sauf que, qu’on se le dise, JE NE SUIS PAS 30 MILLIONS D’AMIS. Et avec tout ce petit monde à la maison pour une semaine, j’envisage très sérieusement d’en référer à Danièle et Béatrice de C’est du Propre pour redonner à mon humble demeure un décor abordable dès leur départ. Ou à Chéri, qui lui est en vacances – bien fait.

Hugo, le chien de Chéri
Chéri, tiens, parlons un peu de lui. .Un jour, son romantisme me tuera (ironie à suivre) Parce que oui, Chéri et moi, un jour, on se mariera. Mais bon, pour l’instant, on est trop pauvres. Mercredi matin dernier, aux alentours de sept heures dix, je m’adonnais tranquillement à mon ravalement de façade quotidien lorsqu’il a prononcé ces mots « J’me disais, cet automne, on pourrait faire venir tes parents, mes parents, ta sœur et la mienne, et fêter notre pacs » (Complétons le tableau, il faut imaginer l’Homme avec de la mousse à raser partout autour de la bouche). Voilà comment Chéri m’a demandé si je voulais bien me pacser avec lui. Tu repasseras pour le romantisme Rapha, mais bon, bien sûr j’ai dit « OUI, je le veux ». Je sais, je sais, ce n’est pas une demande en mariage. Note que vu le romantisme de celle du pacs, j’ai vraiment hâte de voir ce qu’il pourra bien trouver pour LA demande. A suivre...

Sinon, j’ai reçu mes cadeaux du concours Sciences et Mer que j’ai gagné sur le blog des Chroniques de la Blonde : un fondant hydra-fermeté et un masque sérénité, avec en plus une jolie pochette remplie de doses d’essai. Y a pu qu’à ! Merci ma Blonde, et au passage joyeux anniversaire.

Cadeau concours !!
Et après avoir passé un dimanche naviguant, telle la larve moyenne, de mon lit au canapé et du canapé à mon lit, et terminé la soirée par une énième visualisation de Bridget, je t’annonce, une fois n’est pas coutume, que je pète le feu en ce lundi !

Le meilleur pour la fin, j’ai rendez-vous samedi à quatorze heures pour un voyage paradisiaque d’une heure et quart. Comprendre soin du corps ET du visage avec du chocolat, du thé vert, de l’hibiscus, du sable de Bora Bora et de la noix de coco. Le tout encore une fois pour pas un rond ! J'ai envie de te dire  La vie est belle !


A noter : malgré le notable foutoir qui règne dans mon appart, qu’il n’y ait pas de malentendu, j’apprécie VRAIMENT mes beaux-parents. Et non, je ne dis pas ça de peur qu’ils lisent. Ou Chéri. J’apprécie même Hugo. Pas chez moi, c’est tout.

jeudi 2 août 2012

I want to wake up in the city that never sleeps



Franck Sinatra

Je veux aller à New-York. En hiver plutôt qu’en été. Parce que quand je m’imagine là-bas, je déambule dans les centres commerciaux dans lesquels trônent ces majestueux sapins, happée par la foule grandissante des badauds à la recherche des derniers présents à offrir. Sous les flocons, accompagnée de mon Amour, j’arpente l’Upper East Side, perdue dans l’immensité des buildings et hôtels particuliers, coiffée d’un bonnet en grosse laine, couverte d’un de ces chics manteaux d’hiver, mes mains gantées cachées dans mes poches afin de les protéger du froid saisissant. Je flâne et me laisse emportée par la somptuosité de la ville jusque Central Park, ou je rejoins la traditionnelle patinoire installée chaque année à la même période, chausse des patins à glace, et suit d’un pas mal assuré mon Amour m’entraînant par la main. Je rechausse ma paire de bottes, puis nous poursuivons notre tranquille balade. Je suis attentive à l’activité ambiante, prenant le temps de considérer chaque détail autour de moi, le joggeur venant faire sa course quotidienne, la working girl tenant d’une main sa mallette de travail, de l’autre un café pris à la va-vite chez Starbucks et le téléphone savamment coincé entre son cou et son oreille, le couple de personnes âgées promenant son chien, ces jeunes amoureux lovés l’un contre l’autre sur un banc, se faisant des promesses d’avenir… Mon Amour me sort de mes pensées, nous hélons un de ces taxis jaunes, nous arrêtons et pénétrons dans un café chaleureux afin de déguster, en prenant soin de souffler sur les volutes de fumée, un capuccino crémeux, comme une récompense pour avoir survécu au froid extérieur. Non-loin de là, un groupe de jeunes new-yorkais refait le monde, attablé autour d’une bière fraîche. Nous partons rejoindre Time Square, pour finir par arpenter les théâtres de Broadway, admirant ces lumières laissant l’illusion qu’il ne fait jamais nuit. Puis reprendre notre chemin et se laisser envelopper par la nuit noire. Prendre le temps, malgré l’heure tardive, de commander quelques chinoiseries à emporter. Rentrer à l’hôtel, manger, s’envelopper d’un peignoir chaud, se blottir dans le bras de mon Amour et repasser le film de la journée venant de s’écouler avant de glisser dans un profond sommeil…
Je veux aller à New-York.

mardi 31 juillet 2012

J'ai été taggée...


... Pour la première fois par quelqu’un d’autres que ma blondinette de copine (<3), Hex, du blog Hex-andthe-city. Découverte par hasard, puis maintenant je fais tous les jours un tour sur son blog parce que j’aime bien. Tu veux être ma copine ?! (Note qu’à l’instant où j’te parle, une calèche avec des chevaux et des paysans passent devant mon bureau, where am I ?)
Hex, c’est quelqu’un de généreux tu vois, parce qu’elle me propose de la suivre sur la radio de l’été des bloggueurs, juste pour pas que je m’ennuie, pauvre de moi sans vacances esseulée au bureau.
La radio-quoi te questionnes-tu ? La radio de l’été des bloggueurs. J’avoue que moi non plus j’en avais pas entendu parler, mais le concept est chouette. En gros, chaque bloggueur participant fait tourner sa chanson préférée-trop-géniale-qui-donne-envie-de-bouger-son-boule-tout-l’été et après tu peux t’adonner à la lecture de billets avec la radio bloguesque en fond sonore, c’est-y pas sympa ? Ci-dessous les règles du jeu :

  • Tu choisis ta chanson de l'été (ça peut être une chanson que tu écoutes en ce moment, un groupe qui joue du côté de chez toi, ou une chanson qui a accompagné un de tes étés précédents)
  • Tu fais un beau billet sur ton blog avec :
  • Un lien vers ta chanson de l'été (ou une vidéo youtube de la chanson)
  • Une copie de la règle du jeu
  • Un lien sur ce billet pour retrouver ta participation
  • Une liste de deux ou trois blogueurs que tu souhaites tagger dans cette chaîne pour qu'à leur tour ils nous proposent leur chanson de l'été.
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J’ai envie de dire Qui m’aime me suive quoi, alors j’invite, et c’est sans surprise ma Blondinette-trop-chouette et puis tiens Audrey, oui toi, parfaitement !!

Pour conclure, ma chanson de l’été qui sent bon le soleil : Rayos de sol, Jose de Rico & Henry Mendez, parce que quand je l’entend, j’me crois un peu en vacances et que je bave à l’idée de partir en Espagne (Slurp).




Et sinon, je récupère mon carrosse du contrôle technique ce soir, alors paiera, paiera pas ? Suspens…

lundi 30 juillet 2012

Réflexions existentielles... Ou pas !


Je ne sais pas trop comment commencer ce billet. Ces derniers temps, j’ai pas mal de petits tracas qui tournent, qui tournent, qui tournent... STOP. Il est temps de déballer un peu tout ça et de mettre à plat.

J’ai pas de fric, c’est pas chic, d’autant qu’il y a plein de jolies choses qui me font de l’œil, comme entre autres la nouvelle gamme Lily Cole chez The Body Shop. Et moins futile, le contrôle technique de mon carrosse à prévoir. Prions ensemble pour qu’il passe sans contre-visite.

Je suis fatiguée. Et pas le moindre signe de vacances à l’horizon, si bien qu’à force que les autres me rabâchent que EUX, ils vont ici ou là, je risque d’être placée en détention pour homicide involontaire. Oui parce que ça sera vraiment sans faire exprès que la personne aura malencontreusement été victime d’un accident. Sur les nerfs dis-tu ?

Je suis moche et grosse. Et n’attend pas de commentaires prétendant le contraire. Le fait est que je n’ai en revanche aucune volonté d’entreprendre un régime en ce moment. Tu veux ou tu veux pas ? Si tu veux, c’est bien, si tu veux pas, tant pis ! Ta gueule. Mais crois que je vais souscrire à Weight Watchers on line pour amorcer le travail.

Et je termine par une question qui me trotte dans le crâne depuis longtemps, qui aboutit sur d'autres questions qui aboutissent à d'autres questions... J’ai d’ailleurs beaucoup hésité avant de poster ce billet de peur d’être prise pour une folle, mais après tout c’est mon blog, et il est là pour me vider la tête alors…
Des fois, quand je suis avec l’Homme, ou que je pense à Lui en faisant le bilan de notre relation, je me dis qu’on s’entend quand même bien sur énormément de points et que rares sont nos prises de têtes qui ne durent jamais très longtemps. En somme, on pourrait dire qu’on s’est bien trouvé. Tout va bien dans le meilleur des mondes me diras-tu, mais c’est là que la – les –  questions font leur entrée. Pourquoi est-ce lui ? Pourquoi ce ne serait pas un autre ? Et lui de son côté, pourquoi est-ce que c’est moi qu’il a choisi comme potentielle femme de sa vie ? (Non, non, je n’exagère pas) Qu’est-ce qui fait que lui et moi ça marche et que ce ne soit pas avec quelqu’un d’autre ? 
Note que mon questionnement marche aussi avec la famille, les amis et nos proches en général. Mes parents, pourquoi c’est eux et pas d’autres personnes ? Pourquoi moi je suis entourée de parents aimants et bienveillants alors que d’autres sont placés en foyers pour mauvais traitements ? En allant plus loin, ça marche avec tout, je sais. 
Même avec moi : pourquoi est-ce que moi j’ai cette tête-là, cette morphologie-là et ce caractère-là ? Pour le caractère, on peut penser à juste titre que l’éducation en est en partie responsable, mais le physique. Pourquoi ai-je ce corps-là et pas un autre ? J’ai les yeux bleus et les cheveux bruns, et une morphologie loin de celle de Kate Moss mais pourquoi ne suis-je pas rousse ou blonde et gaulée comme Adriana Karembeu ? Pourquoi est-ce à travers ces yeux là dans ce corps-là que je vois le monde qui m’entoure ? Pourquoi est-ce que moi je suis née en France et pas ailleurs ? Et est-ce que si j’étais née ailleurs j’aurais quand même ce physique-là ?
 Quand je pense au chemin que j’ai parcouru ses dernières années, même si je suis jeune, je me demande aussi pourquoi cette vie est la mienne ? Est-ce que ma vie est écrite ou est-ce le hasard qui m’a mené là où j’en suis aujourd’hui ? 

Je fais partie de ces personnes qui ont tendance à essayer d’analyser et comprendre tout. Mais pas d’une manière scientifique à proprement parler, les notes que j’avais en cours peuvent en témoigner, plutôt d’une façon psychologique, peut-être même philosophique. Je tiens ça de mon père. Merci. Parfois j’aimerais pouvoir mettre mon cerveau sur pause, parce qu’il s’agit là de questions pour lesquelles je n’aurais probablement jamais de réponse mais qui continuent de trotter dans ma tête. 
D’une manière générale, j’ai jusqu’à maintenant eu une vie marquée par quelques événements plus ou moins douloureux et durs à surmonter, mais qui restent dérisoires par rapport à ce que d’autres personnes ont pu connaître et je ne m’explique pas pourquoi. 

Je ne sais pas si ces questionnements sont normaux, à vrai dire, je n’en parle pas vraiment non plus autour de moi, parce que je me dis que les autres ne comprendront peut-être pas le fond de ma pensée. Pas parce qu’ils sont bêtes, mais parce que je n’arrive pas vraiment à mettre en mots tout ce bordel qui règne dans ma tête. Peut-être est-ce parce que je suis une fille que je sasse et ressasse toutes ses questions. C’est ce que me dis l’Homme : « Tu réfléchis trop ». Oui mais je n’arrive pas à vivre sans me poser de question, et pourtant qu’est-ce que j’aimerais. Mettre mon cerveau en mode pause, j’te dis. Et me dire « Dans ma vie j’ai pas à me plaindre ? Tant mieux », sans chercher à comprendre le pourquoi du comment. Peut-être est-ce aussi parce que je suis jeune, et que toutes ces réflexions trouveront avec le temps elles-mêmes leurs réponses. Et que quand je serais vraiment adulte, je n’aurais plus tout ce fatras de Pourquoi-ci, pourquoi ça ?

Je  crois qu’en fait le principal effort que j’ai à faire, et pas des moindres, c’est relâcher tout ça, et dédramatiser si je ne trouve pas la réponse à tout. Je serais peut-être moins nerveuse une fois cette étape passée, et moins frustrée. Je vais en faire la résolution de ce jour, parce qu’on est encore trop loin des bonnes résolutions de 2013, même si je ne sais pas trop comment m’y prendre, l’important c’est d’essayer non ?

Bref, après le pavé que je viens de taper et la victoire pour toi d’en être arrivé jusque-là - j’espère d’ailleurs que tu as réussi à me suivre dans mon raisonnement - je terminerais juste en te demandant si toi aussi, il t’arrive de te poser des questions un peu bizarres, ou si je suis la seule, cas où je serais forcée de conclure que je suis cinglée… 
Pitié dis-moi que toi aussi, des fois tu te fais peur ! Et si le cœur t’en dis, partage les tiennes !

Enjoy !


mardi 24 juillet 2012

De l'invasion des bactéries

Mardi 24 juillet 2012

Journée passée – une fois de plus – au bureau. Pas de vacances pour moi, remember, ou pas, je sais plus si j’te l’avais dit. Et je note depuis le weekend dernier que mon humeur a une fâcheuse tendance à suivre la présence – ou non – du soleil. Aurais-je été un tournesol dans une autre vie ? Je crois que cette théorie est à méditer.  Du coup, je vais pas me plaindre, parce que depuis que l’astre a l’honneur de venir nous dorer la pilule, tout va bien, adieu fatigue et humeur de chien. J’en viens même à me dire « Pas de vacances ? M’en fous ! » (Ok, je suis une menteuse). Note qu’il y a quand même un certain nombre d’habitants de notre contrée sujets au même phénomène que moi. Et je voudrais bien qu’on m’explique pourquoi. Si tu as la solution, n’hésite pas  à me laisser un commentaire. Toujours est-il que ce midi j’ai déjeuné les pieds dans le sable, envoyé une photo de moi les pieds dans l’eau à l’Homme et ma sœur pour les faire profiter du spectacle et, aussi, j'avoue bon oui, les narguer.


Bref, après cette parenthèse climatique, je me dois de partager avec toi une nouvelle horrifiante. Nous connaissons toutes plus ou moins ces jolies petits trucs rouges avec un petit chapeau blanc qu’on appelle boutons – oui, je sais, ça aurait pu paraître mignon comme ça – qui s’invitent joyeusement sur notre visage. Est-ce que tu as déjà remarqué que généralement, ils se localisent plus sur un côté de ton visage que de l’autre ? Est-ce que tu sais pourquoi ? Non ? Et bah PAF je te le donne en mille, c’est à cause des bactéries qui prolifèrent sur nos smartphones chéris et autres téléphones de bureau. Enfer et damnation, mon si utile et mignon Samsung n’est en fait qu’un traitre envahi par le colonisateur microbien. Autant te dire que quand que j’ai lu ça, s’en est suivi un examen du moindre millimètre de peau de mon visage – d’ange ? – et le fait est que – mon Dieu – c’est vrai. J’ai plus de boutons sur le côté droit que sur le gauche, côté où je tiens le téléphone. Dégueu. C’est un coup à finir au chômage technique (note que mon patron ne mesurerait sûrement pas la gravité de la chose) ou ne plus entretenir aucune relation téléphonique. En gros, me couper de ma famille et amis restés à Orléans. Et là je dis non. Non, non, non. Alors quoi ? Subir la jouissance des bactéries sautillant sur ma joue droite toute lisse ? Devenir maniaque du téléphone ? (Oui parce que maintenant je les sens, je les vois, avec leurs petits yeux malveillants). Je ne sais pas, mais il va falloir trouver une solution, et vite.

Nb : les bactéries sont fourbes, elles viennent sur toi pendant que tu es distraite au téléphone pour mieux s’incruster…

J’te laisse j’ai des bactéries à combattre, un téléphone à désinfecter, un clavier à utiliser avec des moufles, mettre un système de papier plastique pour recouvrir la lunette de mes toilettes, des acariens à désintégrer sur mon matelas, stériliser entièrement mon appartement et raser mon chat.


Photo trop contente les pieds dans l'eau !

vendredi 20 juillet 2012

Liste des bonheurs simples


Parce qu'il faut parfois se contenter de peu...

  • Ce soir c'est le weekend
  • Et il paraît qu'il va faire beau
  • Vais manger des sushis maison chez ma copine
  • L'anniversaire de mon ex c'est le 17 juillet. M'en suis rappelée que le 18
  • Chéri est vraiment trop fort
  • Avons trouvé la maison avec jardin et prix abordable qu'on voulais
  • Déménagement fin août
  • Les tickets resto au boulot sont à 9€
  • Weekend surprise le 18 août
  • Mon chat ronronne très fort
  • Belle toute nue, même en replay, ça remonte le moral et c'est cool.

Le Chat se la coule douce



Des bisous.

jeudi 19 juillet 2012

Nostalgie...

Je suis au travail. Mon bureau est situé dans la rue principale du village où je me rends chaque jour pour passer le temps, et accessoirement gagner de l’argent.En face de mon travail, il y a une cordonnerie et un institut de beauté. Et au-dessus, il y a une résidence avec des appartements et des balcons. Chaque jour, je vois ce couple de personnes âgées, je ne saurais trop dire quel âge ils ont mais en tout cas celui qui fait qu’il pourrait être mes grands-parents. 

J’aime bien les observer, parce qu’ils vivent encore ensemble, et que je me prends à imaginer qu’ils ont du se connaître très jeunes et qu’ils ont du traverser ensemble bien des épreuves pour arriver à cette routine tranquille qu’est la leur. Et puis certainement aussi parce qu’ils me rappellent mes grands-parents disparus. Parce que Grand-père était comme ce monsieur, il fumait sa gitane bleue au milieu des fleurs et jardinières que Grand-mère avait pris soin de planter et entretenir, en suivant le fil des saisons qui s’écoulaient. Comme cette dame, logiquement flétrie par le temps qui passe, qui regarde la vie au travers de sa fenêtre, accompagnée de son chat, qui fonce renifler l’air des fleurs sur le balcon dès qu’il en a l’occasion. 

La seule différence vraiment flagrante que je trouve, et c'est très certainement parce que je parle là de mes grands-parents, mais ils étaient bien plus beaux. Alors parfois j'aimerais revenir en arrière, quand j'arrivais après l'école pour le goûter et que Grand-Père était tranquillement installé sur la table de la cuisine, avec son dictionnaire, sa gomme, son crayon de papier et sa grille de mots croisés, et qu'il levait les yeux pour accueillir sa petite-fille.Quand Grand-Mère me prenait sur ses genoux en me serrant fort dans ses bras et en me berçant, même si je n’avais déjà plus l’âge.
Ma meilleure amie, quand j’étais adolescente, me disait souvent qu’elle ressentait une grande nostalgie lorsque je lui parlais de mon enfance. Et elle avait – et a – toujours raison. Parce que c’est dans cette maison que j’ai passé les meilleurs moments de mon enfance. C’était un peu la maison du bonheur à vrai dire, avec les repas de famille interminables tous les dimanches et l’incontournable poulet – purée (avec le petit puis pour mettre la sauce). Puis quand après manger on s’en allait, avec les cousins, grimper dans le sapin du parc cet que c’était à celui qui monterait le plus haut. A cette époque-là, on était une famille comme dans les films, une famille sans histoire. Et c’était bien, c’était beau. Jusqu’à ce que la maladie l’emporte.

Image volontairement sans rapport

On dit souvent que les meilleurs partent les premiers. Ma Grand-Mère était une de ces maîtresses femmes qui émanait la gentillesse et l’amour. Courageuse aussi. Moi, pendant les dix ans où elle s’est battue contre la maladie, je crois que je n’ai jamais réalisé le fait qu’elle était souffrante. Je ne m’en suis rendue compte que bien plus tard, en regardant les photos de l’époque. Parce que physiquement je la regardais avec les yeux de la petite fille plein d’amour, mais aussi parce qu’elle ne laissait rien paraître. Elle nous a emmené, mes cousins, ma sœur et moi, en forêt construire des cabanes, visiter les châteaux de la Loire, voir la tour Eiffel à Paris, elle nous faisait faire des gâteaux…
Après son départ, la maison du bonheur n’était forcément plus la même. Et mon Grand-Père non plus. Sûrement parce qu’ils étaient de la génération où on se rencontre, on s’aime, on se marie et on ne se quitte plus. Alors Grand-Père s’est laissé partir lui aussi, on peut dire qu’il est mort d’amour. En laissant derrière lui la descendance marquée d’une plaie qui ne cicatrisera jamais définitivement je crois.

Presque quinze ans après, on peut dire qu’on a tous relevé la tête et poursuivit notre bout de chemin, plus ou moins facilement bien sûr. Moi j’ai appris à vivre et grandir sans eux, sans leurs conseils, et je pense m’en sortir plutôt pas mal.
Mais je crois qu’un regret pèsera toujours, un seul. Je ne pourrais jamais m’entendre dire 

« Nous sommes fiers de toi ma petite-fille ».